top of page
Le USS Dwight D. Eisenhower sur le canal de Suez

LA

MENACE TERRORISTE

Le canal de suez se situe en effet non loin du Sinaï égyptien, une zone à risque puisque l’État Islamique y perpétue ses attaques contre le pouvoir égyptien. La rénovation fut d’ailleurs un pari risqué (ou une provocation pour l’EI, on ne sait jamais) en raison de la durée des travaux (1 an, ce qui était déjà un record) et le nombre considérable d’ouvriers présent (25 000). Le général président Al-Sissi a ,comme ont peux le constater, réalisé un investissement que l’on espère rentable.

 

« Ce serait une prise symbolique intéressante  et tout à fait envisageable à long terme pour Daesh, explique Karim Bitar, chercheur à l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris). Si c’était le cas, le régime de Sissi devrait faire face à une rupture économique et sécuritaire.
L'arrêt intempestif de l'activité fluviale, dû à un accident ou à un attentat,

Carte Sinaï égyptien
Militaire anglaise sur le canal de Suez

Considéré comme un « cadeau de l’Égypte au monde Â» par le président Sissi, le canal se trouve en sécurité, « le canal est très très protégé Â» rassure Michael Hanna, spécialiste de l’Égypte à la Century Foundation, à Washington.

 

« Ce serait vraiment difficile pour Daesh. Les soldats en poste à Suez n’ont rien à voir avec les conscrits du Sinaï. L’armée égyptienne n’est pas non plus celle d’Irak. Le niveau de compétence et d’entraînement est bien plus élevé. Néanmoins, nous savons qu’il y a des cellules dormantes, voire opérationnelles à l’intérieur du pays. Â»

 

Au-delà de sa position dans le commerce mondial, l’Égypte tient un poste géographique

entraînerait des pertes de 5 millions d'euros par jour. Par cette route transite en effet 5,3% de la production mondiale en incluant l'oléoduc Sumed, soit 4,5 millions de barils sur un total de 85 millions.
Deux fois dans son histoire, le canal a connu une fermeture : une première, de courte durée, juste après la nationalisation de 1956; et une seconde bien plus longue, de juin 1967 à 1975, en représailles à la victoire israélienne dans la guerre des Six-Jours. « Le risque de pénurie est réel, affirmait le 30 janvier le secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), Abdallah Salem el-Badri. Car les compagnies pétrolières manqueraient de bateaux pour contourner le continent africain, sans compter l'explosion des coûts de transport. Â»
Les autorités égyptiennes ont pleinement conscience de la manne que représente le canal pour leur économie. Dès le début des heurts, elles ont donc veillé à renforcer la sécurité aux abords des berges. « Pour l'heure, rien n'est à craindre, affirme la Suez Canal Authority (SCA), responsable de l'administration et de la gérance. Le canal continue de fonctionner à pleine capacité avec un rythme moyen de 40 Ã  50 navires par jour. Â»

 

clé dans la lutte contre l’EI. Il fournit en effet un effort militaire considérable à l’Est, mais également à l’ouest, où des troupes de Daesh se forment en Libye. La zone demeure très hétérogène, où la Syrie se retrouve ravagée, le Liban qui n’a pas de président depuis 2 ans, la Jordanie qui livre également un combat permanent contre les membres de Daesh. Depuis l’intervention militaire en Libye en 2011, qui a aboutit au renversement du régime de Kadhafi, on constate la mise en place d’une république parlementaire, menacée malgré tout par l’État Islamique; les mouvements islamiques radicaux prospèrent rapidement, ayant des points d’appui au sud et dans le Sahel, par lesquels ils tentent de renverser d’autres pays riverains. La Tunisie est également visée, troublée par de multiples attentats, notamment celui du 24 novembre 2015 à Tunis, qui a visé des membres de la garde présidentielle.

Cette nouvelle forme de terrorisme, qui va de l’Afrique de l’ouest jusqu’au Moyen Orient, l’Égypte a donc une position géographique essentielle.

 

L’armée égyptienne est notamment aidée financièrement par de riches pays arabes comme l’Arabie Saoudite, ainsi que des Occidentaux, tout d’abord par la France : Paris et le Caire montrent un signe fort de coopération internationale, depuis la cérémonie d’inauguration de la seconde voie du canal, où François Hollande fut l’invité d’honneur ; un fait qui témoigne de leurs liens privilégiés. On remarque également la commande de 24 Rafales afin de moderniser l’aviation égyptienne et renforcer ses capacités de renseignement comme de soutien aérien aux troupes au sol, qui fait figure dans ce combat. On note d’avantage le renforcement des moyens navals de l’Égypte (livraison en juillet 2015 d’une

Rafales et patrouille Fremm lors de l'inauguration du canal de Suez

frégate française du type FREMM et la commande de quatre corvettes du type Gowind 2550 prévus en 2017) souligne la volonté de l’Égypte a protéger et sécuriser ardemment son bijou national, d’abord pour la marine marchande, mais notamment pour les flottes militaires.

 

Tous les bâtiments européens engagés dans la lutte contre la piraterie et le terrorisme au nord de l’océan Indien, mais aussi les groupes aéronavals américains (les porte-avions venant de la côte Est des Etats-Unis) et français déployés régulièrement dans la région transitent en effet par Suez.

Le USS Dwight D. Eisenhower sur le canal de Suez

Le porte-avion américain USS Dwight D. Eisenhower

Le Charles De Gaulles sur le canal de Suez

Le porte-avion français Le Charles De Gaulle

bottom of page